Sur la « Coastal Drive » australienne

Il existe différentes routes qui lient Melbourne et Sydney, les deux plus grandes villes australiennes. L’ « Heritage drive » passe par l’intérieur des terres parsemé de forêts et de paysages montagnards, alors que la « Coastal drive » suit la côte et les plages du Pacifique tout en traversant plusieurs parcs nationaux. C’est cette dernière que nous choisissons d’emprunter, et prévoyons de rejoindre Sydney en cinq jours.

 

mapImage.img

 

1er jour : de Melbourne à Toora

 

Après avoir pris possession de notre nouveau compagnon de voyage (un van Toyota pour 2-3 personnes, identique à celui que nous avions en Nouvelle-Zélande), nous partons vers Geelong, ville située dans la baie de Port Philippe. Sauf que Geelong est située à 80km à l’ouest de Melbourne et que Sydney se trouve à l’est. Faux départ !!!

 

Trajet

 

Le temps que l’on se rende compte de l’erreur, nous sommes trop loin pour faire demi-tour… Nous décidons alors de prendre le passeur pour traverser la baie à son embouchure et nous remettre sur le bon chemin. De l’autre côté, nous découvrons la péninsule de Mornington qui accueille les Melbourniens venus passés le week-end sur ses larges plages bordées de cabanes.

La route nous mène ensuite à travers les collines de l’état de Victoria, jalonnées d’exploitations de taille variable allant des petites exploitations horticoles aux grandes fermes d’élevage ou de culture céréalière. Nous continuons jusqu’à Toora, petite ville fermière où nous passons notre première nuit, au milieu des eucalyptus et des chants des oiseaux australiens.

 

2ème jour : de Toora à Lakes Entrance

 

Nous débutons la journée par la visite des « Agnes Falls », cascades surprenantes cachées en plein milieu de la forêt de Blue Gum, territoire traditionnel des Aborigènes de cette région. Cette première étape nous amène à quitter la route principale et à emprunter des chemins de traverse. Les découvertes ne font que commencer…

Nous arrivons ainsi dans le parc national de Tarra-Bulga, abritant l’une des dernières forêts primaires d’eucalyptus géants qui couvraient autrefois la région. La plupart des arbres qui peuplent cette forêt font plus de 30m de haut et sont de parfaits nichoirs pour les rosellas, de petits perroquets pleins de couleurs qui nous tiennent compagnie lors du déjeuner. Nous plongeons avec émerveillement au cœur de la forêt, empruntant une petite route qui serpente entre les eucalyptus tout en évitant les fougères qui envahissent la voie.

Nous quittons le parc en début d’après-midi pour rejoindre « Raymond island », littéralement l’île de Raymond ! Cette petite île située dans les « Gippsland Lakes », est connue pour abriter la plus forte densité de koalas en Australie. Introduits sur l’île dans les années 1950, les koalas y sont protégés de tout prédateur et évoluent au sein d’une réserve. Il est donc assez facile d’y observer ces marsupiaux, à l’apparence si attachante. Nous avons alors l’impression de faire un safari photo, où le jeu est à celui qui trouvera le plus de koalas : dans les arbres de la réserve ou, plus amusant, dans les quelques rues de l’île.

En fin de journée, nous arrivons dans la ville de Lakes Entrance, ville touristique et port de pêche, située au cœur du réseau des Gippsland Lakes.

 

3ème jour : de Lakes Entrance au Ben Boyd National Park

 

Nous partons de Lakes Entrance après une balade sur la longue « Ninety mile beach », balayée par les vents puissants venus du Pacifique. La Princes Highway nous conduit à travers le bush australien, où les localités se suivent le long de la côte : Cape Conran, Genoa, Gypsy Point puis Mallacoota, située à la frontière avec l’état de Nouvelle-Galles du Sud.

Nous sommes le 25 janvier, la veille de « l’Australia day », jour qui commémore l’arrivée de la première flotte européenne à Sydney Cove en 1788 et la proclamation de la souveraineté britannique. A Mallacoota, petite ville côtière particulièrement appréciée des Australiens en vacances, la population de 900 habitants est alors multipliée par dix. Les équipements de camping sont de sortie, les barbecues fument et les packs de bières sortent des glacières. Nous traversons un camping aux centaines d’emplacements où les drapeaux australiens ornent le sommet des tentes et recouvrent les rétroviseurs des pick-up. Date controversée par une partie de la population australienne, particulièrement les autochtones, l’Australia day est devenu le plus grand événement annuel en Australie, même si la pluie s’est invitée à la fête cette année.

Panorama sans titre4

Panorama sans titre3

A une centaine de kilomètres au nord de Mallacoota se trouve le Ben Boyd National Park. La route pour y accéder se transforme rapidement en sentier non goudronné ; nous franchissons la fin du parcours légèrement secoués… et arrivons juste avant le coucher du soleil dans le camping de Bitangabee. On s’attèle alors à faire un grand feu, sous l’œil des Australiens et des kangourous, curieux et amusés de voir comment deux Français préparent un barbecue !

 

4ème jour : du Ben Boyd National Park au Murramarang National Park

 

A notre réveil, on découvre la pittoresque baie de Bitangabee, véritable petit écrin de verdure au bord de l’océan.

Sur notre route nous croisons de nombreux Australiens qui passent l’« Australia day » en famille, et s’adonnent en ce jour férié au sport national : le barbecue ! Nous arrivons en fin de journée dans Murramarang National Park. Au beau milieu du camping, on découvre des dizaines de kangourous qui se prélassent sur l’herbe et s’approchent sans crainte des tentes et bungalows.

 

5ème jour : du Murramarang National Park au Kilalea State Park

 

Nous laissons les kangourous du Murramarang National Park sous une pluie fine, qui ne nous quittera pas de la journée. Grâce à leur sable ultra-fin et à leurs eaux turquoises, les plages de Jervis Bay ont été officiellement désignées par le « Livre Guinness des records » comme les plages les plus blanches du monde ! Mais sous la pluie, elles perdent tout leur éclat et ne retiennent que quelques aventureux adeptes de paddle. Nous continuons ainsi notre chemin et faisons un petit arrêt près du Kiama Blowhole, formation géologique qui sous l’effet des fortes vagues et du vent projette un puissant jet d’eau en hauteur. Pour notre dernière nuit sur la route, nous posons le van au milieu du Kilalea State Park, encore sous la pluie…

 

6ème jour : du Kilalea State Park à Sydney

 

En ce dernier jour de road trip, nous voyons enfin réapparaître le soleil et ce dernier se fait de plus en plus brillant au cours de la journée. En nous rapprochant de la capitale australienne, nous empruntons le spectaculaire Sea Cliff Bridge, pont construit au dessus de l’océan et longeant la côte.

Notre van nous aura permis de découvrir en 5 jours une petite partie de la fameuse côte est australienne, qui représente tout de même un peu plus de 1500 km ! Arrivés au terme de notre parcours, nous avons hâte de partir à la découverte de Sydney et d’y retrouver nos amis expatriés, Caroline et Julien.

5 Responses to “ Sur la « Coastal Drive » australienne ”

  1. FUJII Annie

    Bonjour à vous deux,
    Je découvre à rebrousse poils votre blog…
    Beau circuit dans une très belle et généreuse nature …
    Je vous envie la compagnie de ces animaux trop éloignés de la France pour que j’imagine aller leur rendre visite…
    merci de me les rendre plus familiers !
    Bonne fin de parcours !
    Amitiés,
    Annie

  2. On a vu des koalas nous aussi….à Beauval! Et des pandas vous en avez vus?

  3. Enfin nous retrouvons votre fil d’ariane, et revenons quelques mois en arrière pour vous retrouver le long de cette côte australienne, magnifiques palettes verdoyantes et luxuriantes, un magnifique équilibre qu’une fois encore
    vous avec su fixer, avec nous le savons le bonheur au bout du chemin : celui de retrouver CAROLINE et JULIEN

  4. Toujours aussi passionnant, ce récit de cette côte est australienne nous permet de vous suivre à la trace, même à travers les gouttes de pluie. Que d’épopées! Bye Bye les koalas et kangourous. Vite la suite des épisodes…

  5. Décidément il ne fait que pleuvoir pour les francais à Jervis Bay quand on y est passé avec Caro c’était pluie et brouillard. On a quand même pu voir des lions de mer. Grosse bise des Soulacais

Laissez-nous votre commentaire !