« Marvellous Melbourne »

Après la Nouvelle-Zélande, nous décidons de prolonger notre road trip en Australie, dernière escale dans l’hémisphère sud. Melbourne est le point de départ de ce voyage qui nous mènera jusqu’à Sydney, en empruntant la route côtière de 1 300 km entre les deux mégalopoles.

Dès notre arrivée, Melbourne nous séduit par son dynamisme, le mode de vie décontracté de ses habitants, son architecture avant-gardiste mais également par l’étendue et l’efficacité de son réseau de transports en commun.

Nous logeons dans Carlton, le quartier italien de la ville, aux rues débordant d’animations, aux nombreuses boutiques de décoration et restaurants. Nadeen, notre hôte pour ses quatre jours, nous a réservé une charmante chambre, aménagée au fond de sa boutique de meubles en bois de récupération !

Il est difficile de caractériser le style architectural de cette ville. Même si Melbourne a conservé la plus grande densité de bâtiments victoriens du pays, ceux–ci se mêlent harmonieusement aux immeubles contemporains du centre ville.

La bibliothèque d’Etat du Victoria située en plein cœur de Melbourne et datant de 1853, reflète véritablement ce style. Récemment rénovée, les architectes ont conservé la première structure de l’édifice qu’ils ont prolongé d’armatures métalliques très modernes. Grâce à ce réaménagement, la bibliothèque peut maintenant être considérée comme l’une des plus grandes au monde. Elle contient même une salle dédiée aux échecs, dans laquelle les passionnés peuvent jouer et affiner leur technique grâce aux milliers d’ouvrages dédiés à ce jeu.

C’est donc au sein du CBD que se trouve la plupart des bâtiments historiques, élevés dans les années 1850 lors d’une formidable et très lucrative ruée vers l’or. La deuxième ville d’Australie s’est ainsi construite au fil des années, autour de ce quartier central à la forme d’un quadrillage net et rectiligne.

Nous avons découvert le cœur de cette mégalopole tout d’abord par l’intermédiaire d’un free walking tour, puis en empruntant la ligne de tram City Circle qui permet de se déplacer gratuitement autour du CBD et enfin grâce à des vélos, mis à disposition dans des stations situées dans toute la ville… avec leur casque obligatoire.

Quelques heures passées dans la ville suffisent pour comprendre que deux « religions » l’animent : l’art et le sport.

L’expression artistique tient une place importante dans le développement de l’identité de la ville. Depuis la fin des années 90, les murs du quartier Hosier Lane ont été totalement dédiés à l’expression du street art. Les œuvres des artistes peuvent ainsi rester jusqu’à six mois sur les murs avant d’être recouvertes par de nouvelles œuvres temporaires.

 

Pour comprendre le culte que les Melbourniens vouent au sport, il suffit de se rendre dans un des nombreux espaces verts de la ville, sur les bords du fleuve Yarra ou de l’océan pacifique. Dès le lever du soleil, des milliers de coureurs et cyclistes envahissent les Royal Botanic Gardens ou à quelques kilomètres de là, la longue promenade de Saint Kilda.

Véritable « melting-pot » culturel et social, la plage de Saint Kilda est une scène parfaite pour ceux qui souhaitent s’exercer et afficher leurs exploits sportifs en course, cyclisme, planche à voile, kite surf ou beach volley.

Impossible également de passer à côté du Luna Park, parc d’attraction emblématique datant de 1912, dont on aperçoit depuis la plage la structure théâtrale et démesurée.

Après le rendez-vous mensuel de Fabien chez le barbier, cette fois-ci dans le quartier branché de Fitzroy, nous nous accordons une pause à Federation Square. Sous une chaleur étouffante, près de l’immense centre culturel, nous assistons à la retransmission d’un match de tennis de l’open d’Australie.

 

Durant l’été, tous les mercredis soirs, les Melbourniens se retrouvent au Victoria Market transformé pour l’occasion en un immense marché nocturne accueillant des centaines de stands de street food, d’artistes et de designers. On peut ainsi déguster des plats venus du monde entier autour d’une scène où se succèdent des groupes de musique locaux. Pour notre dernière soirée à Melbourne, nous ne manquons pas de nous mêler à la foule, pour vivre au rythme de cette ville dont nous sommes tombés sous le charme.

3 Responses to “ « Marvellous Melbourne » ”

  1. Vincent MITARD

    Après plusieurs semaines, sans pays ni ville à découvrir de votre part, nous découvrons Melbourne! il faut reconnaître que d’ici, en France, Melbourne paraît la ville idéale! Elle regroupe tout ce qu’on aime! OK c’est vendu: on ira… Bravo pour tous vos récits qui nous transportent à chaque fois.

  2. MELBOURNE : si lointaine mais comme un équilibre à l’échelle humaine et bien dans notre temps ; qui ne peut que permettre à ses habitants de s’exprimer de se libérer de créer et donc de produire; j’aime cette idée de cette boutique de petits mobiliers fabriqués de bois de récup par le propriétaire lui même ;

  3. FUJII Annie

    On travaille où et quand dans cette ville où la distraction sous toutes ses formes semble être érigée en « hymne national » ?
    Magnifique, elle étale toutes « ses gourmandises » sans retenue.
    Le soleil qui, aujourd’hui resplendit sur le bordelais, me fait accepter ma triste condition d’habitant de l’hémisphère nord ! sinon SNIF SNIF.
    Merci encore pour ce partage,
    Amitiés,
    Annie

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