Santiago, capitale à mi-chemin entre désert et glacier

Après avoir scruté une carte du Chili, il nous a semblé que tous les chemins passaient par Santiago. Notre découverte de la ville a d’autant plus été motivée que nous devions y retrouver des amis, Jérôme et Gaëlle, partis vivre là-bas et que nous tenons à remercier pour leur accueil chaleureux et les moments passés ensemble !

Mais à quoi ressemble la capitale d’un pays qui s’étire sur 4 300 km, du désert le plus aride du monde aux vastes étendues glaciaires ?

Située à 1h30 de Valparaiso et de la côte pacifique, la capitale chilienne est coincée entre deux chaînes montagneuses, d’un côté les Andes, de l’autre la cordillera côtière. A peu près un Chilien sur trois vit au sein de ce que l’on appelle le Grand Santiago, ce qui représente plus de 6 millions d’habitants. Même si la ville se compose de nombreux arrondissements, l’essentiel des sites d’intérêt se concentre dans une poignée de quartiers centraux.

Comme à notre habitude, nous avons choisi de découvrir ces quartiers grâce à un free walking tour. Accompagnés de nos amis Eugénie et Sylvain, nous avons déambulé dans les rues santiaguines pendant près de quatre heures ! La visite très complète, nous a permis d’explorer une capitale qui, à nos yeux, est le parfait mélange entre l’animation des pays latino-américains et une architecture plus européenne.

 

Notre passage devant le Palacio de la Moneda, où sont installés les services de la présidence chilienne, a été l’occasion pour notre guide de nous narrer les terribles attaques qui s’y sont déroulées en 1973. C’est en effet ici que se retrancha Salvador Allende, le premier président marxiste démocratiquement élu, lorsque Augusto Pinochet déclencha le coup d’état du 11 septembre. Allende, sentant la fin proche, prononça depuis son bureau un discours qui restera à jamais gravé dans la mémoire collective du Chili, dont voici un extrait :

Travailleurs de ma patrie ! J’ai confiance au Chili et à son destin. D’autres hommes dépasseront les temps obscurs et amers durant lesquels la trahison prétendra s’imposer. Allez de l’avant tout en sachant que bientôt s’ouvriront de grandes avenues sur lesquelles passeront des homme libres de construire une société meilleure.
Vive le Chili ! Vive le peuple ! Vive les travailleurs !

Cet épisode de l’histoire récente est encore très présent dans la société chilienne, même si les nouvelles générations préfèrent aller de l’avant et construire le futur.

En fin de journée, nous réalisons l’ascension du mont San Cristobal qui domine la capitale. Du haut de ces 869 m, nous visualisons clairement l’ampleur du nuage de pollution qui plane au dessus des Santiaguinos et réalisons l’urgence des mesures à prendre pour l’endiguer.

Le lendemain, nous visitons le Mercado Central, marché animé de poissons et fruits de mer. L’atmosphère qui y règne est vraiment typique : d’un côté les poissonniers et mareyeurs disposés devant leur étal hèlent bruyamment les passants, de l’autre les restaurateurs essayent par tous les moyens de faire rentrer les touristes de passage dans leur comedor. Ambiance et produits ultra frais garantis !!!

 

Notre découverte de Santiago bien que très rapide, nous a ramené dans une atmosphère que nous connaissons bien, celle des grandes villes où tous les services sont à porter de main et par conséquent la société de consommation est très présente. Ce fut très plaisant de retrouver des amis et de faire un break avant la suite de nos aventures dans le sud du pays, à quelques 3 000 km de là…

One Response to “ Santiago, capitale à mi-chemin entre désert et glacier ”

  1. A Santiago vous avez retrouvé un quotidien que vous aviez quitté il y a près de trois mois, confort et abondance dans la pollution. Échappez vous vite, car cela risque de vous engourdir ! AH AH AH !
    Plus sérieusement, la ville est très belle dans ses contrastes architecturaux.
    Merci pour cette nouvelle découverte.
    Annie

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