On a marché sur un glacier

Notre voyage se poursuit en Patagonie, mais cette fois en Argentine, de l’autre côté des Andes. Dès la frontière passée, les vertes vallées chiliennes font place à des plaines plus arides s’étendant sur des centaines de kilomètres. Nous traversons les étendues infinies des estancias, dont les portails sur le bord des routes nous laissent deviner la présence de fermes situées à des kilomètres de là.

Ce voyage de quelques heures, nous amène au pied de l’un des rares glaciers dans le monde qui n’est pas en régression : le Perito Moreno.

Ce glacier, contrairement à la majorité de ceux présents sur notre planète qui reculent suite au réchauffement climatique, a la particularité d’être constamment alimenté par de l’eau douce provenant des monts qui l’entourent et qui le font avancer de 1 à 2 m par jour.

Le front du glacier fait approximativement 5 km de large, la hauteur émergée oscillant entre 50 et 60 m ; sa longueur est de 14 km.

Pour apprécier l’étendue du Perito Moreno, plusieurs possibilités s’offrent aux curieux.

Tout d’abord, depuis un large réseau de passerelles disposées face au glacier, nous passons près de deux heures à l’admirer mais également à l’écouter. En effet, dans un fracas assourdissant, d’immenses blocs de glaces se décrochent fréquemment du front du glacier et disparaissent dans le lac.

Mais, comme nous voulons aller un peu plus loin dans la découverte de ce géant de glace, nous optons pour un mini-trek de 4 heures qui nous permettra de marcher à sa surface. Il faut avouer que ce type « d’expédition », assez prisée, est très encadrée. Toutefois, elle restera un des moments forts de notre passage en Patagonie.

Après avoir été équipés de crampons, nous rejoignons un groupe d’une quinzaine de personnes encadré par deux guides. Un rapide brief nous enseigne le comportement à adopter sur le glacier pour assurer notre sécurité, puis nous partons en file indienne fouler la surface de ce monstre de glace. Nous découvrons des crevasses, des réserves d’eau douce (la température plus élevée à ce moment de l’année, fait en effet fondre la glace en surface), des parties plus escarpées voire tranchantes. Ecouter le glacier craquer sous nos pieds, reste une expérience incroyable.

Après quelques heures de ballade, les guides nous réservent une surprise ; ils nous font découvrir un ice bar à ciel ouvert où nous attendent dans un coffre des bouteilles de whisky. L’un d’entre eux, muni de sa pioche va directement chercher de la glace sur un flanc du glacier. Peu amateurs de Whisky, nous l’apprécions pourtant surtout quand il est « on the rocks » et « on the ice » 🙂

La vidéo ci-dessous illustre notre séjour en Patagonie, à la fois côté chilien et argentin.

2 Responses to “ On a marché sur un glacier ”

  1. Gaelle Dupuis

    Bonne année les voyageurs !!!
    On espère que tout se passe bien pour vous en NZ 🙂
    Vivement la suite !!
    Besitos,
    Gaelle et Jerome

  2. Bonjour et Bonne année ! Là où vous êtes, c’est toujours le 1er Janvier… pas pour longtemps !
    Il va falloir enrichir notre langue pour qualifier ces lieux accessibles et d’une beauté exceptionnelle.
    Les qualificatifs que je connais ne sont vraiment pas à la hauteur !
    Bonne route et encore merci,
    Amicalement,
    Annie