Le Titicaca, trait d’union entre la Bolivie et le Pérou

Le lac Titicaca, un nom emblématique pour désigner le lac navigable le plus haut du monde. A plus de 3 800 m, ses 8 500 km2 se partagent entre la Bolivie et le Pérou. Ce lac tient son nom d’un rocher situé sur l’Isla del Sol et appelé « Titi Khar’ka », ce qui signifie « Roc du puma » en aymara, et concentre autour de ses rives de nombreux villages et communautés plus au moins concernés par le tourisme. Nous passerons plus de 10 jours sur les rives du lac.

Nous arrivons en bus à Copacabana, seule station balnéaire de la Bolivie privée de ses accès à la mer par de nombreuses guerres.

Cet endroit, mérite selon nous de s’y attarder plus longtemps que beaucoup de voyageurs le disent. En se promenant, nous avons pu assister à des cérémonies assez atypiques comme les bénédictions de véhicules (voitures, bus, taxi, motos…) par le prêtre de la ville. Ces bénédictions sont un moment de fête pour les Boliviens qui « s’assurent » ainsi de pouvoir prendre la route sans soucis…

En suivant, nous nous retrouvons au milieu de deux fêtes de mariage simultanées, sur la place de l’église, et regardons amusés les danses des heureux jeunes mariés.

Après avoir dégusté sur le marché une truite fraichement pêchée, nous nous mêlons aux Boliviens venus profiter des plages et activités nautiques pour le week-end.

Puis, nous quittons cette ville paisible pour nous diriger vers Isla del Sol, le berceau de la mythologie inca. Selon la légende, cette île aurait vu le dieu créateur Viracocha faire sortir de l’eau le soleil, puis donner naissance à Manco Cápac et Mama Ocllo, fondateurs mythiques de la religion inca.

Cette île invite les visiteurs à une ascension ardue dès leur arrivée. Nous partons, chargés comme des mules, à la recherche de notre auberge, une des plus hautes de l’île, offrant de ce fait une vue imprenable… nous ne sommes pas déçus.

Le lendemain, direction le nord de l’île en bateau pour la visite des ruines témoignant de la naissance de la culture inca. La chance nous offre d’assister à une cérémonie pour fêter le début de la culture annuelle du quinoa.

Nous revenons ensuite vers le sud en suivant un chemin pendant plus de 2 heures, et traversons des paysages somptueux.

Nous quittons Isla del Sol pour passer la frontière péruvienne et nous dirigeons vers Puno, ville incontournable pour rejoindre différents villages péruviens du lac.
Là encore, ce dimanche, nous avons la chance de pouvoir assister à une immense et magnifique célébration. Celle-ci, durant toute l’après midi, est un défilé continu des communautés du lac, qui arborent en dansant, les costumes typiques de leur village extrêmement colorés.

 

Une fois à Puno, plusieurs choix s’offrent à nous. De nombreux voyageurs se dirigent vers les îles Uros, nommées également « iles flottantes », car construites en paille. Toutefois, nous préférons nous éloigner de ces sites trop exploités par un tourisme croissant. Nous prenons la route vers un village situé sur la presqu’île de Capachica, se nommant Llachon.

Llachon fait parti de ces endroits loin de tout qu’il est rare de découvrir. Le simple fait de s’y promener et d’observer la nature vallonnée remplit nos journées, dont le rythme se ralentit…

Nous avons été accueillis par Rosa et Dionicio, des gens merveilleux qui pendant 3 jours nous ont fait découvrir leur vie et les coutumes sur les rives du lac. Extrêmement courageux, ils se lèvent tous les jours à 3 heures du matin pour aller pêcher, s’occuper des exploitations de truites, des animaux et s’adonner à la confection de produits artisanaux et vêtements. La tenue portée par Rosa sur les photos, est la tenue typique portée quotidiennement par les villageoises.

Une fois franchi la barrière culturelle et de la langue, nous avons partagé de magnifiques moments avec eux, notamment quand nous leur avons fait découvrir le guide « Lonely Planet » du Pérou. Ils ont été très surpris de voir les quelques lignes accordées à leur petit village et enthousiastes de découvrir d’autres sites comme le Machu Picchu, qu’ils n’ont jamais eu la chance de voir. Ces moments feront partis des plus émouvants que nous avons vécus jusqu’à présent.

Enfin, nous terminons notre découverte des rives du lac, par un second petit village de la presqu’île, Ccotos, tout aussi peu ouvert au tourisme que Llachon. Les paysages y sont plus plats, et les rives couvertes de cultures.

Nous dormons chez Ramos, dont la famille très accueillante, est désireuse de connaitre notre histoire et de pouvoir partager davantage de moments avec des touristes en quête de rencontres.

4 Responses to “ Le Titicaca, trait d’union entre la Bolivie et le Pérou ”

  1. Ma chérie, la tenue de Péruvienne….ça ne va pas du tout avec ta morphologie en I! Change de boutique. En tout cas, heureux d’avoir de vos nouvelles. C’est long d’attendre vos posts toujours aussi enchanteurs! Bises

  2. Que vous soyez, Clem en chapeau-pompon ou Fab en poncho rose , parmi ces ânes et lamas, vous semblez être les enfants adoptifs de Rosa & Dionicio….superbes! Entre pop-corn géants et triporteurs revisités, vous nous transportez dans un monde inoui. Que de couleurs dans ces montagnes: magnifique! Encore un grand bravo pour la réalisation de vos reportages…dont on est accros.

  3. Je ferai suite au commentaire d’annie pour confirmer au travers de votre reportage, le ressenti paisible de ce quotidien ponctué par les tâches essentielles effectuées, pour simplement : vivre, dans cet environnement respecté, protégé, juste travaillé pour en tirer un maigre revenu de subsistance mais cependant honoré dans leurs chants, les danses et les costumes ……. ouah !!! des artistes des vrais………..

    A BIENTOT ……….

  4. Beaucoup d’émotions données par votre texte, vos photos, et que dire de la vidéo, elle est magique car elle donne vie à votre carnet. J’ai partagé votre véhicule, j’ai apprécié les danses, les festivités privées et publiques etc…
    Dans ces contrées éloignées de nos sociétés dites modernes, l’homme semble être le maître de son quotidien et de son destin…
    Bonne route par vos chemins hors des sentiers battus !
    Merci à vous deux
    Annie Fujii